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Grisar, tu nous ravis en cherchant à nous plaire,
Lorsque du rossignol la voix souple et légère,
Fait redire à l'écho ses chants mélodieux,
L'aigle fend la voûte azurée,
Il écoute, il s'élance au sublime empirée ;
Comme lui nous fixons ton talent radieux !
Tu joins les fleurs des arts aux fruits de la science :
Pour préparer des tons le labyrinthe immense,
Tu sais au difficile apprêter des supports.

Jeune Anversois, dans la musique,
Ton savoir délicat fait briller la Belgique ;
De ta patrie en joie, vois donc tous les transports !...

Grisar vois, sans frémir, les serpens de l'envie !
Il est bien glorieux ce début dans la vie ;
Ne te refuse point à des succès brillants.
Toujours grand, toujours harmonique,
Marche, illustre-là cette riche Belgique ;

Poursuis ta carrière cultive tes talens !
Des climats sur l'esprit, avouons l'influence,
L'Allemand trop pompeux méconnait l'élégance,
Le Cambiste Batave n'aime pas les beaux-arts,
Le Français rit, l'Anglais digère,
Mais ce riche climat, séjour que je vénère,
Nous produit des Grétry, voit naître des Grisar !

J'ai vu cet opéra, mon âme est transportée.
Grisar aurais-tu donc, moderne Promethée,
Ravi quelque rayon du céleste flambeau.
Quand, perçant le vague des nues
Tu parcours des cieux les routes inconnues
Et sus bien trouver ce riche chalumeau !

ter gelegenheid van de première van Grisars opera Le Mariage impossible, op 30 maart 1833.

N.N.: Ode à M. Albert Grisar, in: Gregoir, E.: Panthéon Musical populaire, [Notice historique sur l'Opéra français à Anvers], dl. 6, Brussel, 1877, p. 111.