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Oprichting van de Turnhoutse muziekschool

een anonieme journalist

TURNHOUT

L'art musical est loin d'être dans le marasme dans certaines de nos localités campinoises. Nous avons ainsi assisté dernièrement à deux concerts publics organisés par une nouvelle école libre de musique, créée et dirigée à Turnhout par M. Fr. Andelhof.

Cet artiste réunit toutes les qualités pour bien conduire son entreprise. Il est un des meilleurs élèves de l'école d'Anvers; pianiste habile et compositeur de mérite, il s'est révélé dans un joli nombre de compositions pour chant, orchestre et piano. Nous connaissons de sa main une cantate remarquable, écrite et exécutée à l'occasion de la fête jubilaire de l'importante société l'Echo de la Campine, qu'il dirige avec autant de zèle que de talent.

Au premier de ses concerts d'école, outre un public de choix, assistait le maestro Benoit, voulant ainsi donner une preuve d'encouragement et de sympathie à l'un de ses disciples préférés. Nous y avons entendu, entre autres, un quatuor instrumental sur la Götterdämmerung de R. Wagner, le trio en sol de Mozart, et une valse pour orchestre, Im Walde, signée Andelhof, dont la publication avait été saluée par la presse avec beaucoup d'éloges.

A la séance du 3 février, le programme nous donnait le fameux septuor de Hummel, le trio en sol mineur de Weber, un trio de Schubert et des morceaux de chant de Benoit, Waelput et Andelhof, qu'une chanteuse d'Anvers, Mlle Meyer, professeur à l'Ecole de musique de cette ville, a dits avec beaucoup de charme et de style.

- Ajoutons que l'Ecole de Turnhout s'est assuré la collaboration de deux artistes étrangers, MM. Smit et Meylemans, qui viennent donner respectivement les cours de violoncelle et de violon. Ils ont régalé l'auditoire de plusieurs morceaux de virtuosité.

En somme, cette école marche dans la bonne voie. Les élèves affluent dans les classes de solfège, piano, cordes, ainsi qu'aux leçons des bois et cuivres, pour lesquelles des instrumentistes capables de la ville même se partagent la besogne. Le feu sacré anime maîtres et élèves, et le public turnhoutois montre, par son empressement et sa sympathie, que l'amour de l'art n'est pas le monopole exclusif des grandes villes, et que, lui aussi, sait apprécier et appuyer, comme ils le méritent, les efforts de vaillants et consciencieux musiciens.

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TURNHOUT

La nouvelle école de musique que M.Franz Andelhof a fondée ici et dont les cours fort bien organisés, comptent déjà un grand nombre d'élèves, vient de donner son dernier concert d'hiver. Comme soliste figurait Mlle Thiele, d'Anvers; elle a obtenu un beau succès avec des morceaux d'Oberthur pour harpe. Beaucoup de nos concitoyens ne revenaient pas de leur admiration pour les arpèges suaves d'un instrument dont l'appréciation ne leur avait été offerte jusqu'ici que par des forains ou des « artistes » ambulants en rupture de toute notion musicale.

Mlle Henriette Engeringh, professeur de chant de l'école d'Anvers, avait trop subjugué le public par son remarquable talent pour que M. Andelhof n'ait eu l'intelligente idée de nous la faire entendre encore avant la clôture de la saison. Le charme de cette voix sympathique

et de ce style large et pur a de nouveau conquis tous les suffrages. Je ne puis oublier de relater que Mlle Engeringh s'est fait entendre aussi dans une composition pleine de mérite intitulée les Adieux de la fiancée gasconne avec laquelle le directeur, M. Andelhof, a remporté un prix au concours musical de Toulouse en 1887.

Nos professeurs de violon et de violoncelle, MM. Meylemans et Smit, se sont fait entendre dans une ballade pour viola de Goltermann, et une danse espagnole de D. Popper; ces deux anciennes connaissances sont toujours chaudement applaudies. L'orchestre a fait entendre le magnifique prélude de Lohengrin et, à la demande générale, la valse Im Walde, de Andelhof, dont le succès grandit de jour en jour. N'oublions pas surtout le fameux quatuor en mi bémol de L. von Beethoven et la scène hébraïque de Max Bruch, Kol Nidrei, pour violoncelle, harpe et orchestre; la partie principale a été magistralement interprétée par M. Smit.

Notons tout spécialement l'air flamand In de mei pour mezzo soprano, piano, harpe, violon et violoncelle, musique de Franz Andelhof. Cet air, chanté par Mlle Engeringh et accompagné par les professeurs, obtient à chaque audition lui succès enthousiaste.

Nous espérons que M. Andelhof le fera entendre un jour à Anvers ou à Bruxelles; nous lui prédisons d'avance un succès colossal. Ce que la nouvelle école fait pour l'enseignement technique de la jeunesse, ses concerts le complètent par le développement esthétique de la population; les deux institutions, dont l'initiative appartient aux mêmes éléments, se suppléent et se corroborent. La musique sérieuse, la musique des grands maîtres qu'on exécute à ces concerts, et l'attention religieuse, l'enthousiasme réel de l'auditoire font bien augurer de l'avenir.

N.N.: Turnhout, in: Le guide musical, jrg. 35, nr. 7, 14 februari 1889, p. 54.
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N.N.: Turnhout, in: Le guide musical, jrg. 35, nr. 22-23, 30 mei en 6 juni 1889, p. 158.