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MARTIN-JOSEPH MENGAL, plus connu sous le nom de Joseph Mengal et aussi sous celui de Mengal aîné, né à Gand en 1784 et mort dans celle ville le 3 juillet 1851, jouissait d'une grande renommée comme compositeur, comme chef d'orchestre et comme virtuose sur le cor. Après avoir reçu de son père son instruction musicale primitive, il écrivit dès l'âge de 12 ans des morceaux pour le cor. En 1804 il entra au Conservatoire de Paris; en 1808 il obtint le 2e prix dans la classe d'harmonie dirigée par Catel, et en 1809 le premier prix du cor dans la classe de Fréd. Duvernoy. Plus tard, en 1828, dans un concours de composition de musique d'harmonie ouvert à Anvers, M. Mengal remportait et le prix pour l'ouverture gracieuse, et le prix pour l'air varié.

De 1804 à 1807 il avait fait partie du corps de musique de la garde impériale et avait pris part aux campagnes d'Autriche et de Prusse. En 1807 il occupa l'emploi de premier cor au théâtre de l'Odéon, à Paris, d'où il passa en 1812 à celui de Feydeau, théâtre qu'il quitta en 1825, pour retourner dans sa ville natale. Il y devint directeur du théâtre; mais bientôt il dut renoncer à son privilège et se charger exclusivement du soin de conduire l'orchestre; en 1830 il devint chef d'orchestre à Anvers, et de 1832 à 1835 il remplit les mêmes fonctions à La Haye.

Ensuite il fut nommé directeur du Conservatoire qui venait d'être établi à Gand par l'administration communale, et occupa cet emploi jusqu'à sa mort, c'est-à-dire pendant seize ans. Parmi ses élèves, on compte le compositeur F.-Aug. Gevaert. En dehors des fonctions précitées, Mengal en remplit encore d'autres; après la retraite de Jean d'Hollander il dirigea l'ancienne musique d'harmonie de Ste-Cécile, formée à Gand en 1810 et qui pendant une trentaine d'années brilla au premier rang des institutions de ce genre. C'est après 1830 que la retraite de Jean d'Hollander avait eu lieu. De 1835 à 1843 Mengal partagea avec l'excellent pianiste Edouard de Somere (mort en 1846, à l'âge de 48 ans) la direction de l'ancienne Société de Chœurs, dissoute vers 1845, après avoir fait connaître aux dillettanti de Gand beaucoup d'œuvres magistrales. Cinq opéras de Mengal ont été représentés, savoir: 1° Une Nuit au Château, au théâtre Feydeau, à Paris, où la partition a été gravée (1818); 2° l'Ile de Babilary (1819) et 3° Les Infidèles (1820), au même théâtre; 4° Le Vampire (1825), et 5° Un Jour à Vaucluse (1828), ces deux derniers au théâtre de Gand. Ces opéras ont eu de très-brillants succès et ont été maintenus pendant longtemps au répertoire.

Les autres compositions de Mengal sont nombreuses et la plupart ont été publiées à Paris et à Gand. Elles consistent en chœurs avec et sans orchestre; morceaux d'harmonie; concertos, duos, trios, quatuors et quintetti pour différents instruments; beaucoup de romances, dont une, Le Chevalier Errant, a fait le tour de l'Europe, etc. Le nombre de ses partitions gravées dépasse la centaine.

Mengal était chevalier de l'ordre de Léopold, correspondant de l' Académie royale de Belgique et faisait ordinairement partie du jury des concours de composition établis par le gouvernement belge depuis 1840. Son nom comptera toujours parmi ceux des compositeurs les plus distingués dont la Belgique put s'enorgueillir dans ces derniers temps.

Thys, A.: Martin-Joseph Mengal, in: Historique des sociétés chorales de Belgique, Gent, 1855, p. 157-158.