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En dehors du Palais des Fêtes, qui était son grand temple, la musique a eu une petite chapelle au Palais des Travaux féminins, chapelle réservée naturellement aux femmes-musiciennes, compositeurs ou interprètes, et qui eut ses dévots empressés et fidèles. Nous ne saurions passer sous silence les agréables séances qui y furent organisées, et dont plusieurs offrirent un réel intérêt. Sous cette forme, le féminisme nous paraît charmant. Rappelons notamment les concerts consacrés aux œuvres de Mme T. Valdury, anagramme transparent d’une personnalité gantoise bien connue, et de Mme Marie Matthyssens, d’Anvers, deux compositeurs-amateurs des plus distingués, et mentionnons, d’une façon toute spéciale, les récitals d’orgue donnés trois fois par semaine, dans cet aimable milieu, par Mme Jenny Cogen-Van Rysselberghe. Les programmes de cette talentueuse virtuose constituent une esquisse bibliographique non seulement de la littérature d’orgue, mais de la littérature du clavier en général, car Mme Cogen a fait de nombreux emprunts au répertoire des organistes, en puisant notamment dans les œuvres si intéressantes des anciens clavecinistes.

N.N.: La musique au Palais des Travaux féminins, in: Les Fêtes musicales à l’Exposition Universelle de Gand 1913, Gent, 1913, p. 33.